L’histoire du Grand Séminaire :

La loi Falloux autorisant la création d’écoles libres (primaires ou secondaires) par des particuliers, associations ou congrégations est votée par l’Assemblée législative le 15 mars 1850. Celle-ci permet à l’évêque de Luçon, Monseigneur Baillès, de faire édifier la première école libre de Vendée, nommée institution Richelieu, et qui devient plus tard le grand séminaire.

En 1851, les travaux pour créer l’institution Richelieu commencent, et en 1856 le collège Richelieu ouvre ses portes. Le chantier a pris du retard faute de moyens, et le collège n’est pas tout à fait prêt pour accueillir les élèves, il manque des portes, des lits, et une grande partie du mobilier. Les cours sont dispensés par la congrégation des eudistes jusqu’en 1878, puis par des prêtres diocésains, mais de nombreux problèmes ont survenu notamment suite à l’insuffisance du nombre de professeurs par rapport au nombre d’élèves.

Le collège fonctionne normalement jusqu’au 9 décembre 1905, lorsque la loi de la séparation de l’Église et de l’État est votée, le collège ferme alors ses portes.
En 1912, les bâtiments sont attribués à la ville de Luçon, celle-ci envisage de les vendre et d’utiliser l’argent pour la construction d’une école supérieure de jeunes filles, mais le projet n’aboutit pas.

Le 19 mai 1914, des catholiques rachètent l’évêché et le collège Richelieu. Mais un nouveau problème se pose, en 1908, le ministre de la Guerre a prévu la création d’un hôpital temporaire, celui-ci est installé dans certaines parties du collège, et il fonctionne jusqu’à la fin de la guerre.

Après 63 ans de service, la décision est prise de transférer le collège Richelieu à la Roche-sur-Yon. Le Grand Séminaire, ouvre ses portes en 1921, et fonctionne à cet endroit jusqu’en 1972, date à laquelle il ferme définitivement ses portes.
Depuis 1989, l’aile Est est la seule en activité, elle a été restaurée pour accueillir l’établissement des Établières. Revendue quand les Établières ont recentré leurs activités, c’est aujourd’hui la seule partie du Grand Séminaire qui appartient à la ville.

Le Grand Séminaire, un géant endormi au cœur de Luçon :

La fermeture du Séminaire a laissé 6 000 m2 de bâtiments et 25 000 m2 de terrain à l’abandon. Propriété de la ville pendant de longues années, l’établissement qui a formé de très nombreux prêtres est devenu une trop grande charge pour la commune. Celle-ci cede alors le terrain à un groupe financier en 2007, sur la promesse de nombreux projets, comme transformer le bâtiment en un hôtel de luxe, et de la chapelle, désacralisée, un lieu de spectacle. Mais les projets n’ont pas résisté à la mise en faillite du groupe.
Le bâtiment, alors propriété privée, est totalement abandonné, l’édifice ouvert à tous les vents est ainsi livré aux vandales. Portes et fenêtres saccagées, vitraux et statues brisés, rien n’est épargné, pas même les murs recouverts d’inscriptions, de dessins, et de tags en tous genres.
Mais, le 19 décembre 2013, le grand séminaire est mis en vente au tribunal de commerce de Nanterre, il est adjugé à la famille Palardy.

Le Grand Séminaire aujourd’hui :

En 2013, les nouveaux propriétaires sont tombés sous le charme de ce bâtiment où ils souhaitent créer un endroit idyllique et festif. Dans un premier temps, ils pensent pouvoir accueillir des mariages et des spectacles, et dans l’une des ailes faire deux grandes salles possédant des chambres à l’étage. Dans un second temps devrait être construit dans une autre aile une résidence pour seniors.

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