Situé au bord de l’Océan, dans le golfe des Pictons ou « baie des 2 corbeaux », Lucio, village de pêcheurs, a été fondé par des tribus gauloises. Son nom viendrait du latin Lucius, qui signifie brochet, sens qui a probablement donné les armes de la ville.

Au VIIème siècle, les moines envoyés de Noirmoutier par St Philbert fondèrent la première abbaye et la cité, devenue Luçon connut ensuite deux invasions destructrices des Normands au 9 siècle.

Au 11 siècle, l’ancienne abbatiale est détruite et la cité saccagée par le Comte du Poitou qui fut condamné à la reconstruire. Le nouvel édifice de style roman fut consacré en 1121.

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En 1317, le Pape Jean XXII créa l’évêché de Luçon, ce qui fit de la ville la capitale religieuse du Bas-Poitou.

Aux XVI et XVIIsiècles, et par trois fois, Ia Cathédrale, l’évêché et les maisons des chanoines furent victimes des guerres de Religion.

Nommé évêque de Luçon, Armand Jean du Plessis (futur cardinal de Richelieu) arriva à son évêché en 1608 et en restera titulaire jusqu’en 1623. Dès son arrivée, il s’employa à ramener la paix dans les esprits et à restaurer Ia cité. Il qualifia Luçon « d’évêché le plus crotté de France » pour justifier sa demande de subsides auprès de Madame de Bourges, en avril 1609. Soucieux de sa mission, il entreprit de nombreuses visites pastorales à travers son diocèse avant de rejoindre le Conseil du Roi et de devenir premier ministre de Louis XIII.

Au fil des siècles, la mer s’est retirée, le golfe des Pictons a disparu progressivement, par un double phénomène de sédimentations naturelles, l’une maritime, l’autre fluviale. Puis à l’époque médiévale les actions humaines de drainage et de travaux dunaires accélèrent la poldérisation et la disparition du golfe. Cependant, le lien perdure avec la mer par le canal d’abord naturel, prolongement de la rivière Luçon, puis redressé par la main de l’Homme : le canal de Luçon qui permit de développer l’activité portuaire de la ville. Le port restera actif jusque dans la 2 moitié du 20è siècle, période à laquelle il sera  comblé.

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Dès 1806, on comptait 3 OOO habitants à Luçon. On en dénombrait à peu près 6 000 en 1865. Tout au long du XIX siècle, l’activité commerciale du port de Luçon, au trafic important, contribua à l’enrichissement de Ia cité dont la prospérité se reflète dans l’architecture luçonnaise. Le jardin Dumaine que Pierre-Hyacinthe Dumaine légua a Ia ville en 1872, jardin romantique s’il en est, est devenu un fleuron du patrimoine luçonnais

L’arrivée du chemin de fer (1871) et le déclin du trafic sur le canal donnèrent une nouvelle orientation aux activités économiques.

Le début du 20ᵉ fut marqué par la construction de la caserne pour le 1er régiment de dragon et un château d’eau, alimenté par une usine électrique, permit de donner l’eau courante à toute la ville, grand progrès pour l’époque.

Aujourd’hui, ville-centre de la communauté de communes Sud Vendée Littoral, Luçon poursuit son développement avec la diversité de ses services administratifs, sociaux, éducatifs, culturels et de santé et la multiplicité de son tissu associatif qui lui confèrent de nombreux atouts pour accueillir de nouvelles activités industrielles et de service.

 

Des bornes historiques, installées dans Ia ville, définissent un circuit qui rappelle, par petites touches,  l’histoire topographique et patrimoniale de Ia cité.

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